En janvier 1925, le magazine mensuel de l'école "ABC magazine" a été créé à destination du grand public. Disponible en kiosque jusque dans les années 50, ce magazine offre aux lecteurs des articles de fond sur les personnalités et mouvements importants de l'art, les expositions du moment, les métiers et tous les projets réalisés au sein de l'école. 

Dans le n°1, Renefer présente le premier volet de son Traité de la gravure sur bois. Par la suite, les techniques de gravure et de peinture, les lavis à l'encre, l'aquarelle, les dessins, les estampes, etc. feront l’objet d’autres articles signés par l'artiste pédagogue et illustrés de ses
œuvres. 

Au total, plus d’une quarantaine d’articles seront publiés. Ceux-ci diffèrent des cours de la méthode ABC, il s'agit d'expliquer au plus grand nombre les pratiques artistiques.
Dans la rubrique « En cimaise », il rédige des critiques sur les élèves-artistes prometteurs.
Renefer propose aux lecteurs de vagabonder sur les routes, carnet de croquis en poche. Il nous présente son Paris et « Les petites boutiques » du quartier Saint-Paul et la rue Mouffetard, mais aussi sur la Bretagne, le Finistère, Toulon ou Bruges.

En 1930, Renefer propose aux lecteurs de « taquiner le crayon, voire l'aquarelle ou l'huile » dans un texte intitulé L'eau dans le paysage. Cet article est illustré de cinq de ses peintures : la Seine au Pont-Neuf, à Billancourt, à Andrésy, à Asnières ou le canal Saint-Martin à La Villette. Pour lui, « L'eau, mais c'est un prolongement, une addition, que dis-je, une multiplication de la féérie, de la magie des couleurs et de la lumière.».

En 1932, il publie Promenade en Parisis, le résultat de flâneries sur les rives si familières de l’Oise et de la Seine. Ce texte est illustré de ses croquis, à l'encre et au bout de bois, des remorqueurs de la compagnie des Guêpes à Fin-d’Oise, ainsi que de paysages de Conflans-Sainte-Honorine et de la Frette-sur-Seine.

Alors installé à Andrésy, Renefer poursuit son activité de professeur à l'école ABC, participe à de nombreux salons de peinture et collabore comme illustrateur et conseiller artistique avec les éditeurs.

En juillet 1951, dans une lettre adressée à Jean Feugereux, son élève, ami et professeur à l'école, il annonce démissionner de ses fonctions pour des raisons de santé. « Il m'est impossible de continuer à l'ABC. Les médecins sont formels à ce sujet. En vérité, mon état de santé est grave et nécessite l'abandon total de toute activité. Je suis à la fin de ma vie qui fut active et fort remplie de toutes les variétés qu'elle recèle d'ailleurs.». 

Cet arrêt des activités avec les amis est un moment de solitude et peut-être de souffrance pour l'artiste qui consacre dorénavant tout son temps à son art.