"Le Feu" d'Henri Barbusse

A l'occasion du Centenaire du Goncourt 1916
Première réédition depuis celle illustrée de l'éditeur d'art Gaston Boutitie en 1918


A l'occasion du centenaire du Goncourt 1916, l'Association Renefer et les Editions Douin annoncent la sortie le 15 juin de la première réédition du Feu d'Henri Barbusse illustré de 86 dessins et eaux-fortes de Renefer.

Le Feu, journal d'une escouade, raconte au jour le jour, la dure vie des soldats et leur mort obscure.
Toutes les horreurs vues du fond des tranchées sont évoquées avec une acuité et une puissance remarquables. Le Feu dépeint de sombres tableaux d'hommes perdant leur forme humaine sous une épaisse couche de boue, de pourriture et de sang. C'est en dressant une peinture terrible de la guerre qu'Henri Barbusse en dénonce l'ignominie et promeut le pacifisme.

Cette première réédition du récit incontournable de Barbusse dans l'édition originale de 1918 par Gaston Boutitie a été illustré par Renefer. Elle nous permet de redécouvrir le coup de crayon d'un artiste remarquable, poilu lui même, qui a su apporter au texte l'immense force des croquis et gravures réalisés sur le front.

Avec une présentation de Henri Barbusse par Cécile Coutin, et une nouvelle introduction sur le travail de Renefer, inédite, de Gabrielle Thierry.
Une attention toute particulière a été portée sur la mise en page, en repectant l'idée première de l'éditeur d'art Gaston Boutitie.
Grand format 210x270 mm, 380 pages, 86 illustrations, 32€TTC.


C'est en 1916 que l'éditeur d'art Gaston Boutitie commanda à Renefer de nombreuses eaux-fortes de la Somme et de Verdun pour la réalisation de port-folios intitulés respectivement :
  • "Pendant le Combat - Somme 1916-1917"
  • "Sur le Front - Verdun" 1916
Dés la parution du Feu d'Henri Barbusse, (Prix Goncourt 1916), l'éditeur commande à l'artiste l'illustration de l'ouvrage complet. Renefer réalise depuis le front, 10 eaux-fortes originales et 73 dessins. Le choix de Renefer pour illustrer ce texte n'est pas un hasard, et le critique d'art Clément-Janin, spécialiste de la gravure et des illustrateurs de guerre, écrira à la sortie de l'ouvrage :



" Qu'est-ce donc qui a fait le succès de ce livre ? Sa vérité. C'est parce qu'il n'y a rien été sur la guerre de plus vrai que Le Feu a suscité tant d'intérêt. Pas un de ceux qui ont été vraiment sur le front n'ont contesté cette vérité. [...] Vérité dans les faits, dans les gestes dans les descriptions dans les propos.

[...] Quand on écrira, dans vingt ans, dans trente ans, l'histoire de cette guerre, avec les pièces d'archives, les mémoires, les publications officielles des états-majors, etc., Le Feu sera consulté comme un élément capital d'information moral. Ce que pensaient les combattants englués Le Feu en témoigne avec force et un accent qui donnent le frisson.

[...] M.Henri Barbusse, qui est un philosophe, est aussi un visuel, un peintre. Il procède par images, comme Balzac, mais avec une autre formule, plus ramassée, plus directe. Il peint en trois mots ou en trois lignes, par des qualificatifs colorés, [...]. Son livre porte en lui son illustration ; elle saute de chaque page, et c'est au premier titre un livre à illustrer.

[...] M.Renefer, - qui était déjà connu et apprécié, mais que cette guerre a fait mieux connaître et mieux apprécier encore, - a pris parti le plus ingénieux et celui qui, en même temps, mettait le plus en valeur ses qualités d'artistes. "Le Feu " valant surtout par sa vérité, lui aussi fut vrai. Son illustration suivit les grandes indications des chapitres, mais laissa de côté leurs faits anecdotiques ou épisodiques. Ce n'est point en effet, cela qui importe ! Ce qui importe c'est de voir, en regard du récit, une image aussi véridique que lui. C'est si l'on veut,une illustration parallèle, dont l'idée part du texte, mais dont l'exécution s'appuie sur la réalité. Une telle illustration ne pouvait être faite qu'à cette heure même où la lutte continue, par un artiste au front, ayant continuellement ses références sous les yeux.

M. Barbusse a montré ce qu'il a vu et M.Renefer aussi. Ce livre contient donc Deux Vérités qui marchent côte à côte, avec leur personnalité bien distincte., l'une en trois cents pages, l'autre en dix eaux-fortes et quatre-vingt bois ! M. Renefer a été aussi riche en matière que M.Barbusse, et son talent, déjà confirmé par ses albums d'eaux fortes et de lithographies en reçoit une définitive consécration."

Rappelons que le critique Clément-Janin a écrit de nombreux textes sur l'art (Rodin, Desboutin, etc...). Lors de la Grande Guerre, il s'intéresse tout particulièrement à sa représentation et aux artistes sur le front (cf."Les Estampes et la Guerre", La Gazette des Beaux-Arts - 1919). Il leur organise des expositions comme l'atteste la lettre illustrée de Renefer à Clément-Janin de septembre 1918, reproduite dans l'ouvrage "Les plus belles lettres illustrées" de R. de Ayala et J.-P. Guéno, dans laquelle Renefer lui confirme sa participation.


Eau-forte réalisée au front, épreuves retenues pour l'édition.


Dans les années 20, l'éditeur d'Art Gaston Boutitie édite :
  • "Les Fleurs du Mal" de Charles Baudelaire, illustré par R. Drouart ;
  • "La Tentation de Saint Antoine", de Gustave Flaubert, illustré par R. Drouart ;
  • "La Maison du Péché", de Marcelle Tinayre, illustré par Renefer ;
  • "L'Ex-voto", de Lucie Delarue-Mardrus, illutré par A.Brouet ;
  • "Auguste Brouet", Catalogue de son œuvre gravé (artiste graveur de la Grande-Guerre)



"Le Feu" d'Henri barbusse présenté dans l'exposition réalisée à l'occasion du Centenaire de la Grande Guerre :
"Renefer, Correspondances et Œuvres de Guerre - 1914-18"
Présentation

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Gabrielle Thierry
Présidente
Association Renefer.org
www.renefer.org